L'actualité vue par Écosophia
La dette publique,
contrainte incontournable dans la campagne présidentielle ?
Billet du 5 mars 2017.
Dans la campagne présidentielle, certains candidats choisissent de réduire les dépenses publiques (Fillon, Macron). D’autres choisissent la relance et les investissements publics (Hamon, Mélenchon) et sont traités d’irresponsables par les premiers.
Oui, dans le système économique actuel, la dette publique est bien une contrainte incontournable. Et oui, les dirigeants politiques sont obligés de mener des politiques économiques jugées crédibles par les marchés financiers, c’est-à-dire des politiques qui ne vont pas accroître indéfiniment la dette, afin que l’État reste en capacité de payer les intérêts de la dette. C’est un fait.
Mais quel est le meilleur moyen de réduire la dette dans le système actuel ? Réduire les dépenses pour réduire le déficit au risque de ralentir l’activité ou les augmenter au risque d’accroître encore la dette sans être sûr de relancer l’activité ? Impossible de dire quelle méthode sera la plus efficace. Il est même possible qu’aucune des deux ne fonctionne et que toutes deux finissent par accroître la dette. Pourquoi cela ?
Y a-t-il trop de fonctionnaires ?
Billet du 7 mars 2017
Se poserait-on la question si on n’avait pas de problème de financement des dépenses publiques ? Autrement dit, ne se pose-t-on pas la question uniquement parce qu’on a des problèmes de financement des dépenses publiques ?
Et, à vrai dire, cela perturbe totalement notre jugement, notre objectivité.
Car y a-t-il vraiment trop de fonctionnaires ? Trop de pompiers, d’infirmières, de policiers, de greffiers, de professeurs ?
Les délais d’attente pour le traitement des dossiers en justice, dans les CPAM, à la CAF, dans les centres d’impôts, ne sont-ils pas la preuve irréfutable que le service public pourrait être meilleur, plus rapide, plus efficace, s’il y avait plus de personnel dans ces structures ?
On pourra vraiment dire qu’il y a trop de fonctionnaires le jour où tous les dossiers seront traités sans attente et que certains fonctionnaires s’ennuieront parce qu’ils sont désœuvrés. Dans la plupart des services publics, on en est très loin.