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L'actualité vue par Écosophia


 

La dette publique,

contrainte incontournable dans la campagne présidentielle ?

 

Billet du 5 mars 2017.

Dans la campagne présidentielle, certains candidats choisissent de réduire les dépenses publiques (Fillon, Macron). D’autres choisissent la relance et les investissements publics (Hamon, Mélenchon) et sont traités d’irresponsables par les premiers.

Oui, dans le système économique actuel, la dette publique est bien une contrainte incontournable.  Et oui, les dirigeants politiques sont obligés de mener des politiques économiques jugées crédibles par les marchés financiers, c’est-à-dire des politiques qui ne vont pas accroître indéfiniment la dette, afin que l’État reste en capacité de payer les intérêts de la dette. C’est un fait.

Mais quel est le meilleur moyen de réduire la dette dans le système actuel ? Réduire les dépenses pour réduire le déficit au risque de ralentir l’activité ou les augmenter au risque d’accroître encore la dette sans être sûr de relancer l’activité ? Impossible de dire quelle méthode sera la plus efficace. Il est même possible qu’aucune des deux ne fonctionne et que toutes deux finissent par accroître la dette. Pourquoi cela ?

Prenons un peu de recul, à la méthode « Écosophia » : le financement des dépenses publiques par endettement, parce qu’il oblige à payer des intérêts, ne fonctionne que si on a une forte croissance. Dès lors que l’on a une croissance très faible, quelle qu’en soit la raison (manque conjoncturel de confiance en l’avenir ou fin du modèle de croissance des Trente Glorieuses), ce mode de financement devient inadapté et même suicidaire. C’est comme si on proposait sans cesse des crédits avec intérêts pour rembourser des crédits à quelqu’un dont les revenus stagnent (voire régressent) : au bout d’un moment, il se retrouverait inévitablement en situation de surendettement.

Par conséquent, le problème principal n’est pas tant que les finances publiques sont mal gérées (même si on peut toujours faire mieux), mais que le mode de financement de l’État est inadapté. Et il le sera de plus en plus avec la nécessité d’une transition écologique, qui exige des financements de très long terme (et non des financements spéculatifs erratiques à court terme avec exigences de gains rapides).

Par conséquent, pour des raisons systémiques, nous n’aurons pas d’autre choix que de changer le mode de financement de l’État et de ne plus faire appel au marché obligataire.

Comme c’est le cas dans Écosophia...

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